Selon Consoglobe, les femmes principalement utilisent 6 cotons par jour, soit 180 par mois et donc plus de 2100 cotons jetables par an.
Un peu d’histoire :
L’origine de l’utilisation du coton semble remonter à la nuit des temps. En effet, le plus ancien exemple de tissage de coton identifié remonte à 4 500 avant J.-C. Le coton est au départ cultivé en Inde, puis la culture du coton se déplace vers l’Arabie et au sud de l’Egypte. Vers le 1er siècle, le commerce du coton commence et se développe rapidement. Le coton vient concurrencer le lin, la soie, la laine et le chanvre.
Et au XVIIIème siècle, la France produit et transforme le coton. Cette industrie se mécanise vers les années 1780. Les Etats-Unis sont alors le plus gros producteur de coton représentant près de 70% du coton mondial, coton produit par des esclaves. L’Inde est, quant à elle, obligée de produire pour l’Angleterre à la fin du XIXème siècle.
Les cotons démaquillants jetables, leur impact négatif :
Le coton et l’environnement :
Le coton est l’une des cultures les plus polluantes au monde. Pour faire augmenter les rendements, les agriculteurs pulvérisent des engrais sur les cultures. En effet, de nombreux pesticides sont employés par les agriculteurs, surtout en Inde. C’est en partie à cause des sociétés qui leur fournissent des OGM, (organisme génétiquement modifié), et qui les vendent au motif d’avoir des “récoltes doublées”.
Les agriculteurs utilisent donc les pesticides, et ce de plus en plus. Les récoltes augmentent au début. Mais en réalité sur le long terme, c’est la terre et le sol qui gardent la contamination et s’appauvrit. Les pesticides utilisés sont considérés comme “hautement dangereux” par l’OMS (organisation mondiale de la santé). Et cela provoque des cancers, des maladies, des malformations, des anomalies congénitales, … Dans le film The true cost, un docteur explique que “70 à 80 enfants dans chaque village en Inde font face à de sévères retards mentaux et handicaps physiques.”
Et pour rendre ce coton encore plus blanc qu’il ne l’est déjà, du chlore ou des métaux lourds (plomb, chrome) sont utilisés. C’est extrêmement toxique tant pour les sols, les eaux que pour les mammifères !
Loupe sur le coton OGM, qu’est-ce que c’est ?
Pour accroître la productivité et la résistance aux nuisibles des cotonniers, Monsanto, une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles, a créé un coton OGM qui nécessite moins de pesticides et moins d’eau pour pousser. Mais ça ne fonctionne que pendant les 3 premières années !! Ainsi, au bout de 3 ans, les agriculteurs sont obligés de racheter ce coton OGM en s’endettant.
Par ailleurs, d’autres nuisibles sont apparus, et il a fallu verser plus de pesticides ! Une fois planté, plus rien ne pousse. En 2016, on considérait que 64% du coton cultivé dans le monde était génétiquement modifié. En 2019, c’est plus de 80% des cultures de coton en Inde qui utilisent du coton OGM. Ça ne fait que s’accroître…
Les plants ne peuvent pas se reproduire. Ainsi, les producteurs sont obligés de racheter chaque année les graines de coton OGM.
Pour sortir de ce cercle vicieux, il faudrait retourner la terre sur une dizaine de centimètres et la laisser reposer au moins une année. Sauf que les producteurs croulent sous les dettes et ne peuvent donc pas se le permettre.
Monsanto a été reconnu coupable de nombreuses pratiques portant atteinte aux droits humains (crime contre l’humanité et « écocide ») en 2017 par un tribunal international. Ce dernier regroupait une trentaine d’experts, d’avocats, de victimes pendant un “procès citoyen” (donc sans reconnaissance officielle). Il s’agissait d’un procès symbolique qui visait à avancer le droit international sur l’environnement.
Donc, les sociétés comme Monsanto continuent à faire des profits énormes avec leurs engrais et OGM. Et encore aujourd’hui, grâce à leur production de médicaments pour soigner les cancers ou autre parfois dus à leurs propres engrais.
L’eau :
Le coton, c’est une matière qui nécessite du soleil et énormément d’eau. Par ailleurs, selon le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), la production d’un seul kilogramme de coton requiert jusqu’à 5260 litres d’eau !
De plus, pour que la récolte soit lucrative, l’irrigation est obligatoire. Qu’est-ce que c’est ? La culture de coton se fait dans des zones arides et très ensoleillées. Ainsi, ça consiste en apporter artificiellement de l’eau sur les cultures.
L’assèchement de la mer d’Aral est dû à l’irrigation. En effet, à la frontière du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, se trouvait, en 1960, le quatrième plus grand lac au moins avec une surface de 67 300 km2. En 10 ans, la mer d’Aral a perdu 9/10ème de sa surface. Tous les poissons y sont morts, les pesticides ont contaminé les populations autour. Et le taux de mortalité y est l’un des plus élevés au monde.
Pour avoir des solutions, nous proposons des lingettes lavables et réutilisables à la place des cotons démaquillants à usage unique !
Sources : Consoglobe, Ademe, CNRS, OMS, L’express